Dans un livre de 2011, Florian traçait un pont entre Edvard Munch, Bryan Stanley Johnson et José Lezama Lima. Ce pont était ténu, quasi invisible, et sa présence ne constituait aucun enjeu véritable ni pour le livre ni pour le lecteur. À vrai dire, même Florian ne s’en était pas rendu compte. Étant sensible à ce genre d’associations étranges et négligeables, j’ai commencé à juxtaposer des citations extraites des livres et des notes de ces trois protagonistes. Ces dialogues impossibles je les envoyais à Florian. Quelques mois après le premier envoi je reçus l’ébauche de ce qui devint par la suite Les enquêtes imperceptibles d’Emilio Ajar. Florian avait usé ces dialogues impossibles pour en tirer une suite d’images, une suite trouée d’images trouées. - Emilio Ajar. Les trous sont réalisés par une machine, une imprimante à aiguille bricolée par Florian Huet dans son garage : la poinçonneuse. Les images obtenues sont délicates, le papier percé d'une multitude d'ouvertures devient une dentelle à déchiffrer. [source éditeur]