Coline Sauvand et Laurent Toulouse, les auteurs du très contesté Carnet d'Istanbul, livrent leur version des faits. Souvenez-vous : c'est à la noël 2014 que paraît ce livre boule de feu, interdit depuis dans 712 pays et 45 principautés. Les critiques assistent alors impuissants à la mise en circulation de cette parodie de carnet de voyage mêlant sans pudeur croquis in situ, texte fantastique et illustrations baroques. Toulouse et Sauvand l'auraient produit en l'espace d'un mois à leur retour d'Istanbul : trente-et-un jours qu'ils passèrent sans dormir ni manger, sous l'emprise constante de diverses drogues commandées sur internet. L'insanité des pages du Carnet témoignent sans ambigüité de la décadence morale de leurs auteurs.Maintenant, ces derniers déclarent avoir conçu un lien psychique avec les anciens maîtres de la miniature persane au cours de leur trip. C'est l'occasion d'expliquer dans leur idiome de perchés les influences graphiques, énergétique et symboliques qu'ont exercé les miniatures sur leurs plumes impies, mais aussi de parler un peu de cet art traditionnel tombé en désuétude, de sa destinée turque, du livre Mon nom est Rouge d'Orhan Pamuk et du Grand Univers.