Les Eglises chrétiennes et la traite atlantique du XVe au XIXe siècle
LivreDisponible
Auteurs :
Quenum, Alphonse Auteur du texte
Quenum, Alphonse Auteur du texte
Editeur :
Publication
Paris : Karthala, 1993
Collection :
Hommes et sociétés [Texte imprimé]
Année de parution :
1993
Importance matérielle
1 vol. (341 p.) : couv. ill. en coul. : 24 cm
L'esclavage est un vieux phénomène de société auquel l'Eglise s'est trouvée confrontée dès ses origines, comme en témoignent les Ecritures et son histoire. Si elle n'a jamais été vraiment indifférente au sort des esclaves, surtout des esclaves chrétiens, l'Église semble pourtant avoir eu du mal à prendre parti. Son attitude à l'égard de la traite négrière s'inscrit dans cette hésitation à se définir doctrinalement face au phénomène de longue durée que fut l'esclavage. Le cas de la traite négrière revêt cependant un caractère particulier, car si l'Église a combattu l'esclavage des Indiens contre lequel des chrétiens s'insurgent assez tôt, elle tardera en revanche à adopter la même attitude à l'égard du sort réservé aux Noirs, massivement transportés d'un continent à l'autre. Les Églises elles-mêmes furent en certaines circonstances partie prenante de ce trafic. Rappelons pour mémoire que la traite négrière, qui commence au milieu du XVe siècle entre le Portugal et l'Afrique, prenait la suite de la vieille traite transsaharienne, et atteignait des proportions considérables lorsqu'elle fut officialisée par Charles Quint en 1518. Elle durera jusqu'aux premières décennies du XIXe siècle. Dans cet ouvrage fondamental, Alphonse Quenum fait largement référence aux Ecritures qui furent utilisées pour justifier l'esclavage et la traite des Noirs. C'est l'objet de la première partie. La seconde élucide les multiples origines du mal, alors que la troisième, la plus longue, nous met au cœur de la tragédie avec les crises de conscience qu'elle a provoquées. Les quatrième et cinquième parties abordent les problèmes abolitionnistes et le mouvement missionnaire, en mettant en relief les liens historiques qui ont uni les deux réalités. D'un bout à l'autre, nous retrouverons, combattu ou toléré, le mythe de Cham. qui contribua à justifier l'esclavage et l'infériorité supposée des Noirs