On arrête (parfois) le progrès
LivreDisponible
histoire et décroissance
Publication
Paris : L'échappée, 2020
Importance matérielle
1 vol. (359 p.) : 23 cm
aviez-vous qu'au siècle de la machine à vapeur, on s'inquiétait déjà de la surconsommation d'énergie et des limites à la croissance ? Que la « fée électricité » avait été rejetée par des réfractaires au confort moderne, soucieux de ne pas dépendre de grands systèmes techniques ? Imaginiez-vous que nos ancêtres fustigeaient les automobilistes « écraseurs » et s'en prenaient à l'accélération des transports ? Que des travailleurs s'opposaient au sacro-saint « développement des forces productives » ? Que des écologistes avant l'heure alertaient sur la destruction de la nature par la civilisation industrielle ? Contrairement au fameux adage selon lequel « on n'arrête pas le progrès », le recours à l'histoire démontre qu'il n'y a pas de fatalité technologique. L'humanité n'est pas vouée à s'adapter, résignée, à l'implacable règne des machines. La course à la puissance a toujours fait face à de profondes remises en cause.Les textes réunis ici s'appuient sur la mémoire de ces résistances pour nourrir la réflexion actuelle autour de la nécessaire décroissance. Alors que l'expansion indéfinie nous conduit à l'abîme et que l'artificialisation du monde s'intensifie, des bifurcations restent possibles. Et elles sont vitales.